Le
rock tenait toujours la vedette, hier soir, sous la traditionnelle pluie du
Printemps de Bourges. Avec, sur la scène de l’Igloo, les Français
sautillants de "Tahiti 80" (des stars au Japon,
ce
n’est pas une blague), la pop brumeuse de "The Divine Comedy" et le
rock énergique du groupe de "Muse". Plus tôt dans la soirée, au
Pavillon, les Français des Têtes Raides, régalaient la galerie de leur
fanfare, chansons à danser, chansons à boire. Pas de quoi, cependant, effacer
l’étonnante cohabitation, mardi soir, lors de la soirée d’ouverture entre
le groupe "Placebo" - trio composé d’un chanteur américain, d’un
batteur suisse et d’un bassiste suédois -, poids lourds du pop rock plantés
sous le vaste chapiteau de l’Igloo, et Bertrand Burgalat, artisan de la pop
française, indépendant farouche installé sur la scène la plus modeste de la
Hune.
Entre
eux, pas grand-chose de commun, si ce n’est une certaine forme de panache. Côté
Placebo, la puissance de feu et un public déjà fidèle. En trois albums, avec
ses comptines électrifiées pour enfants perturbés, la chanteur Brian Molko, pâle
comme un linge, a su fédérer un public jeune, qui se pressait aux premiers
rangs. De loin, on dirait du mauvais David Bowie, mais, mardi soir à Bourges
comme ailleurs, ça fonctionnait très fort.
(le reste de l'article ne concerne pas Placebo)
Bourges (Cher) de notre envoyé
spécial Sébastien Catroux
|