Né
en Angleterre en 1995, chouchouté par David Bowie, Iggy Pop et U2, le groupe
rock Placebo réunit un chanteur guitariste américain (Brian Molko), un
bassiste suédois (Stefan Olsdal) et un batteur anglais (Steve Hewitt). Brian et
Stefan fréquentaient la même école au Luxembourg. Leurs retrouvailles,
quelques années plus tard à Londres, ont donné naissance à Placebo, groupe
qualifié à ses débuts par la presse anglaise comme le "plus crade
d'Angleterre".
Leur
premier album, sorti en 1996, est un opus de dix titres à la gloire du sexe,
heurtant de plein fouet le puritanisme hypocrite d'outre-Manche. Cela n'empêche
pas Placebo de faire salle comble à chacun de ses concerts. Le chanteur
androgyne Brian Molko n'est pas étranger à cet engouement: il séduit les
foules, qu'elles soient masculines ou féminines.
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Leur dernier
album "Without You I'm Nothing" ("Sans toi, je ne suis
rien") marque une véritable évolution du groupe: la maturité succède
aux turbulences orgiaques des adolescents attardés de 1996. Ils définissent
leur nouveau disque comme le manifeste d'une "déprime post-coïtale".
Les sons s'affinent et les morceaux font alterner des passages violents et
saccadés et des balades mélancoliques à faire craquer les coeurs les plus résistants.
Le
mot Placebo signifie "médicament dont on a enlevé la substance
active". Ce groupe est en fait le meilleur remède aux sensations de vide.
A consommer sans avis médical.
Ce
soir, à 19h30, au Bataclan. Première partie : Six By Seven.
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