C'est un véritable
plébicite qu'a reçu Placebo en France ce printemps. Ventes d'albums, concerts
parisiens bourrés à craquer et tutti quanti. Cerises sur le gâteau, un show mémorable
aux Eurockéennes de Belfort en juillet suivi du ressortie de "Without you
I'm nothing" en duo avec David Bowie. Le point avec Stephan Olsdal.
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En
ce moment même Placebo est en train d'enregistrer une nouvelle version de
"Burger Queen" en français. But de l'opération, remercier les fans
hexagonaux de leur soutien sans faille depuis les débuts. C'est vrai que
Placebo et la France, c'est une véritable histoire d'amour. Aux Eurockéennes,
juste avant un spectacle qui en a rendu plus d'un extatique, Stephan expliquait
: "
Revenir ici, c'est comme rentrer à la maison. Tu sais que Brian et moi, on a
grandi au Luxembourg où on a appris le français, ce qui fait que la France
c'est un peu chez nous. C'est très spécial." Le succès progressif
mais réel de Placebo sur toute la planète cette année l'aura conduit à
devenir tout d'un coup un groupe phare duquel on aime se rapprocher. Ce n'est
pas autrement que Stephan explique le désir de David Bowie de travailler avec
eux : "ça
a été très bizarre, un beau jour il a appelé en disant : "Hé les gars,
j'adore ce que vous faites et surtout 'Without You I'm Nothing', j'aimerais bien
l'enregistrer avec vous ou la reprendre. qu'en pensez-vous ?" Nous, on a
dit : OK, rencontrons nous et voyons ce qu'on peut faire (rire) !" Et là,
si tu veux il y a eu une sorte de malaise... Parce que, c'est Bowie et qu'il
veut tout diriger, et avoir le contrôle de tout... Et puis, il est finalement
venu jusqu'au studio et là il s'est mis à chanter... Comment dire ? On était
là, tous derrière la vitre : 'Putain merde, c'est Bowie !' C'était magique !
Je ne peux pas dire que c'est un rêve qui s'est réalisé parce que je n'y
avais jamais pensé, mais après coup, je dois reconnaître que ça été un des
moments les excitants et inoubliables de ma vie." Au final un
joli coup de pub aussi qui tout d'un coup propulse Placebo sous l'attention de
toutes sortes de médias qui, jusqu'ici l'ignorait. Stephan en accepte déjà à
"l'après" : "Avec
le premier album, on avait les chansons et peut-être pas la production. Avec le
deuxième, on a réussi à faire coïncider bonnes chansons et bonne production.
Ce qui va peut-être avec le troisième d'aller voir ailleurs et de dépasser ce
cadre. Peut-être avec les machines. Je pense que le meilleur album de Placebo
est toujours à venir (sourire)". C'est sûr, désormais,
Placebo est là pour longtemps. Comment ne pas s'en réjouir ?
Yves
Bongarçon
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