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   Placebo : L'avis de Brian

Tête d'affiche du prochain printemps de Bourges, le trio pop britannique était à Paris en février dernier pour un concert acoustique au MCM café. L'occasion pour Brian Molko, le charismatique chanteur guitariste, de dévoiler les secrets de l'effet Placebo.

Placebo en quelques dates

 
22 mars 1971 : Naissance de Steve Hewitt (batterie) en Angleterre
  10 décembre 1972 : Naissance à Bruxelles de Brian Molko
  (chant, guitare), fils d'un banquier américain.
  31 mars 1974 : Stefan Olsdal (basse, guitare, clavier) naît en Suède.
  1994 : Stefan et Brian, élèves à la même école au Luxembourg, se
   retrouvent par hasard à Londres.

  1996 :
Sortie du 1er album intitulé "Placebo".
  1998 : 2eme album, "Without You I'm Nothing".
  2000 : "Black Market Music" consacre Placebo. 
  20-21 mars 2001 : Concerts au Zénith et 3 dates en province.
  17 avril 2001 : Placebo ouvre le Printemps de Bourges.


Canal Satellite : Vous êtes américain, Stefan Olsdal (guitare, basse, claviers) est suédois et le batteur, Steve Hewitt, est anglais. Cette diversité d'origines est-elle un avantage pour le groupe ?

Brian Molko : Le mélange des cultures nous a enrichis. Notre cocktail d'influences est plus sophistiqué que si nous avions tous les trois grandi dans la même banlieue anglaise, en regardant les mêmes émissions, écoutant la même musique et changeant de coupe de cheveux en même temps. Nous avons des personnalités fortes et différentes, qui, combinées, donnent Placebo.

Vous avez joué le mois dernier au MCM Café. La scène, c'est votre lieu de prédilection ?

Absolument. Nous aimons énormément la scène. Avec ce concert, nous avons tenté de faire quelque chose de différent : reprendre nos chansons en version cabaret. C'est important de ne pas se limiter à un style unique. J'écoute Brel, Serge Gainsbourg, Nina Simone, Billie Holiday. C'est rafraîchissant de montrer notre côté tendre.

On peut entendre plus de machines sur "Black Market Music", votre dernier album, que sur les deux précédents. Est-ce une nouvelle orientation artistique ?

C'est vrai que l'on a utilisé les nouvelles technologies pour ce disque, mais on tient à rester un groupe de rock organique. Notre défi est d'être moderne en utilisant l'électronique, sans toute fois perdre notre âme.

Vous avez tenu un rôle de chanteur dans le film glam rock "Velvet Goldmine". Quel genre de personnage aimeriez-vous incarner maintenant ?

Je rêve de rôles difficiles, sans lien avec la musique. On nous a proposé de jouer dans "Metal God", un film qui raconte l'histoire du groupe heavy metal Judas Priest, mais on a refusé. Avec un ami d'enfance, j'ai monté une petite maison de production. J'ai envie de passer derrière la caméra, de faire du cinéma brut de décoffrage, comme Jim Jarmusch.

Steve et Stefan sont vos meilleurs amis. Avec les années, l'ambiance dans le groupe n'a pas changé ?

On s'adore. On nous a imagine déprimés, alors que tous les trois, on rigole constamment. Nous déversons nos émotions négatives sur scène ou sur nos disques, et, le reste du temps, on s'éclate ! En tournée, on ne se contrôle plus, on ne rate pas une occasion de faire une "bêtise" !