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C'était - pour une petite
minorité seulement, on n'est pas en Angleterre... - le dilemme du samedi : Nîmes-Montpellier
aux Costières ou Indochine-Placebo aux arènes?
En terme de fréquentation,
le derby de foot l'a largement emporté, samedi soir sur le match entre les vétérans
de la new-wave-gothico-pop française et les nouvelles stars du glam-rock
anglais.
Ils n'étaient en effet pas
plus de quatre mille à s'être déplacés pour l'ultime rencontre musicale de
l'été aux arènes. À 180 F la place, même pour deux têtes d'affiche, il
fallait vraiment être supporter mordu de l'une ou de l'autre.
Surtout du groupe français,
d'ailleurs, puisque Nicola Sirkis et sa bande s'étaient produits gratuitement
place de la Maison-Carrée lors de la dernière feria des Vendanges.
Mais comme le faisait
remarquer un technicien enrôlé dans la campagne d'été d'Indochine, "il
y a vraiment un fossé entre le nord et le sud. Hier soir, on a fait 400 entrées
à Sète. Au nord, c'est minimum cinq mille personnes...".
On passera rapidement sur la
fugitive première partie (Kyo, un gentil combo parisien qui doit encore
travailler à l'entraînement pour prétendre accéder en première division
pop) pour en venir à l'examen comparatif entre Indochine et Placebo, les
premiers précédant les seconds.
Bien peu de critères de comparaison entre les deux, toutefois, si ce ne sont
les personnalités ambivalentes de leur capitaine respectif : Nicola Sirkis, éternel
adolescent, engoncé dans une sorte de soutane noir, et Brian Molko, le fluet
chanteur-guitariste de Placebo, tous deux icônes de la subversion des normes
sexuelles.
Mais alors qu'Indochine et
son leader, orphelin de son frère jumeau Stéphane, sont restés fidèles au
registre romantique et primesautier qui fit leur gloire dans les années 80, les
tubes comme L'aventurier faisant toujours mouche dans la lucarne, Placebo impose
du début à la fin sa puissance de power trio féroce, transcendé par la voix
vénéneuse et le charisme menaçant d'un Brian Molko "bowiesque".
Un
peu linéaire, peut-être, mais très efficace. En prime, quelques morceaux du
nouvel album (sortie le 10 septembre), dont le single Taste in Men. Au final,
deux vainqueurs ex-aequo à l'applaudimètre.
Marc Caillaud, 2000
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Depuis
quelques jours, une nouvelle chanson de Placebo, intitulée "Taste in
Men" circule sur les (bonnes) ondes. MTV en diffuse même le clip le
plus souvent possible. Dès lors, une question est sur toutes les lèvres des
fans : s'agit-il d'un nouvel extrait tiré du prochain album ? Une visite sur
plusieurs sites (officiels ou pas) consacrés au groupe rock le plus populaire
du moment s'imposait… et s'est révélée très fructueuse.
Confirmation au Pukkelpop ?
Alors
voilà: "Taste in Men" serait, selon toute vraisemblance, le
premier single tiré du prochain album de Placebo. Ce single ne sera cependant
commercialisé qu'à partir du 17 juillet au Royaume-Uni et se présentera sous
la forme de deux CD, l'un comprenant deux remixes de ce titre et l'autre un
remix supplémentaire ainsi qu'un morceau inédit. Quant à l'album, dont on
ignore toujours le titre, il devrait se retrouver dans les bacs vers le mois
d'octobre. Enregistré à Londres, il a été co-produit par Placebo et Paul
Corkett. On y retrouvera une foule d'invités tels que le rappeur américain
Justin Warfield de One Inch Punch, des musiciens de PJ Harvey, et bien d'autres.
Notez que Placebo figure en tête d'affiche du Pukkelpop, le vendredi 25 août,
et qu'il est fort possible qu'ils saisissent cette occasion pour présenter au
public belge leurs nouvelles chansons. Et si elles sont toutes du même calibre
que "Taste in Men", ça risque d'être très chaud!
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