Accueil > Presse > Le Parisien : jeudi 19 avril 2001

 

  Les rappeurs après la tornade rock

 Le rock tenait toujours la vedette, hier soir, sous la traditionnelle pluie du Printemps de Bourges. Avec, sur la scène de l’Igloo, les Français sautillants de "Tahiti 80" (des stars au Japon, ce n’est pas une blague), la pop brumeuse de "The Divine Comedy" et le rock énergique du groupe de "Muse". Plus tôt dans la soirée, au Pavillon, les Français des Têtes Raides, régalaient la galerie de leur fanfare, chansons à danser, chansons à boire. Pas de quoi, cependant, effacer l’étonnante cohabitation, mardi soir, lors de la soirée d’ouverture entre le groupe "Placebo" - trio composé d’un chanteur américain, d’un batteur suisse et d’un bassiste suédois -, poids lourds du pop rock plantés sous le vaste chapiteau de l’Igloo, et Bertrand Burgalat, artisan de la pop française, indépendant farouche installé sur la scène la plus modeste de la Hune.

   Entre eux, pas grand-chose de commun, si ce n’est une certaine forme de panache. Côté Placebo, la puissance de feu et un public déjà fidèle. En trois albums, avec ses comptines électrifiées pour enfants perturbés, la chanteur Brian Molko, pâle comme un linge, a su fédérer un public jeune, qui se pressait aux premiers rangs. De loin, on dirait du mauvais David Bowie, mais, mardi soir à Bourges comme ailleurs, ça fonctionnait très fort.
(le reste de l'article ne concerne pas Placebo)

Bourges (Cher) de notre envoyé spécial Sébastien Catroux