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  Webcity Orléans / Placebo : un trio qui fait de l'effet

En l'espace de 3 albums, Placebo a su imposer une image, un style et un son. Finie la période agitée de l'adolescence, le groupe est mûr maintenant.

En quatre ans, Placebo est devenu une référence sure sur la scène comme sur CD.
Depuis la sortie d'un premier album éponyme en 96 jusqu'au dernier opus Black market music, le trio mené par Brian Molko a fait un sans faute. Remarqué par David Bowie, qui les invite sur scène puis participe à l'élaboration du deuxième album Without you I'm nothing, la musique que délivre Placebo n’est pas un médicament mais plutôt une drogue dont l’accoutumance s’accompagne d’une longue descente vers une dépression jouissive.

Brian Molko, leader et chanteur du groupe continue à jouer la créature androgyne, sombre et érotique, saturée par ses excès dangereux d’adolescent.
Cette ambiguïté

s'exprime largement dans des albums qui rassemblent aussi bien balades mélancoliques que pop-rock percutante. Mais aujourd'hui, à 28 ans, le chanteur est sorti de sa période douloureuse d’orgies de drogues et d’auto-destruction. Et Placebo est fin prêt à exprimer sa maturité musicale. Cette maturité se ressent largement sur le dernier album.

Le duo Molko (guitare, chant) / Olsdal (basse) consolidé par l'arrivée de Hewitt (batterie) maîtrise à la perfection les compositions du groupe. Le résultat peut sonner un peu trop "sur-produit" mais qu'importe l'effet Placebo est là. A consommer sans modération et sans ordonance.

Placebo a su imposer son style. (© DR)

Placebo, groupe controversé ? (© DR)


  Webcity Paris / Un Placebo d'orgasmes

Rendez-vous ce soir au Bataclan pour un concert glamour et sensuel.

Peut-être devraient-il se soigner avant de composer leurs morceaux ? A moins que leurs auditeurs n’aient le cerveau dérangé ? Toujours est-il que la musique du trio anglais Placebo reste aussi perturbante que la maladie qui touche le groupe depuis la sortie de son premier album éponyme en 1996.

Leur dernier opus « Without You I’m Nothing » réserve à son public un potentiel d’émotions insoupçonnables à la première écoute. La musique que délivre Placebo n’est pas un médicament mais plutôt une drogue dont l’accoutumance s’accompagne d’une longue descente vers une dépression jouissive. David Bowie a d’ailleurs été l’un des premiers à plonger dans la spirale de plaisirs délivrés par le si sexuel Brian Molko et ses deux acolytes. Ni homme, ni femme, ni animal mécanique (cf Marilyn Manson), Brian Molko, leader et chanteur du groupe est une créature androgyne sombre et érotique saturée par ses excès dangereux d’adolescent. Sorti, mais pas indemne, de cette période douloureuse d’orgies de drogues et d’auto-destruction, Placebo est fin prêt à exprimer sa maturité musicale. Son rock envoûtant et mystérieux reste unique tout en nous rappelant que The Cure et David Bowie ont existé avant lui. A consommer sans modération et sans ordonnance.

Placebo en concert au Bataclan le 30 novembre à 19 heures
50 bd Voltaire 11ème. Métro Voltaire.
Tél. 01 47 00 55 22.
Complet.


  Webcity Lyon / Pervers... Placebo

Emmené par le charismatique Brian Molko, Placebo représente aujourd'hui ce que le rock anglais a de plus jouissif à proposer. Normal, il ne parle que de sexe.

Il paraît que Placebo attirerait des gens bizarres lors de ses concerts. Étonnant de la part du collectif considéré par la presse anglaise à scandale comme "le groupe le plus crade d'Angleterre." Un combo qui s’adonne volontiers aux partouzes et aux joies de la drogue lorsqu’il ne délivre pas des textes crus portant sur les turpitudes du sexe. David Bowie, en tous cas, voue une véritable admiration pour ce qui est devenu l’une des plus belles institutions rock du moment. Le maître androgyne de Ziggy Stardust considère même le chanteur, guitariste - qui affectionne également se déguiser en fille - Brian Molko comme "l’un des auteurs-compositeurs les plus excitants du rock des années 90." Au point que la star a devancé Iggy Pop et U2 en choisissant dès 1996 ces petits frères de Cure et de Sonic Youth, symboles du retour du glam rock, pour assurer ses premières parties. Bref, avec leurs chansons pop parfaites, les cancres obsédés de Placebo représentent ce que le rock anglais a de plus jouissif à proposer. Aussi, on se demande en quoi ceux qui chantent la perte des sentiments amoureux, la déprime post-coïtale et l’indécision sexuelle, emmené par un leader maquillé et en jupe, peuvent intéresser un public aux mœurs extravagantes.


  Webcity Lyon / L'effet Placebo

Si c'était une voix, ce serait celle de Brian Molko, si c'était un homme charismatique ce serait Stefan Olsdal et si c'était un médicament, ce serait Placebo !

17h30, les fans attendent déjà leurs stars devant les grilles fermées de l’Igloo. 20h30, c’est la classique bousculade pour se placer au mieux au devant de la scène. Chacun prend ses marques, n’hésitant pas à s’installer en cercle par terre pour économiser ses forces dans l’attente de Placebo. Les Sneacker Pimps entrent en scène et, malgré une performance de qualité, alliant pop-rock et sons électroniques, ne parviennent pas à déchaîner les 3 000 personnes réunies dans la salle. L’ambiance est à l’attente, et c’est presque par politesse que les spectateurs les applaudissent finalement. A peine le trio a-t-il quitté la scène que déjà les voix s’élèvent appelant énergiquement les vedettes de la soirée : Placebo.

  Une entrée fracassante

Guitare, batterie et voix s’élèvent dans un même élan, poussés par les cris hystériques des fans et par une sono malheureusement un peu forte. Avec un naturel évident, les Placebo prennent possession de la scène et du chapiteau tout entier. Les sons transpercent, passent au travers des corps, des cœurs et le public reste sous le choc quelques minutes. Placebo est décidément à la hauteur de leur attente ! La foule se déchaîne, sous l’oeil du caméscope saisi par Stefan Olsdal qui a tenu a immortaliser ce moment autant que ses fans. Coiffé d’un chapeau de cow-boy, le bassiste à l’impressionnante carrure a su, tout au long du concert, imposer sa présence sans pour autant voler la vedette au beau Brian Molko.

  "Respectez-vous les uns les autres"

Entre deux morceaux, Brian Molko lance un "Ne vous bousculez pas trop et respectez-vous les uns les autres" dans un français parfait. Et du respect, le groupe en a eu à l’égard de son public tant par la qualité de sa prestation que par son attitude générale. Placebo a su établir une véritable communion avec ses fans et a enchaîné d’une manière très fluide les titres de ses trois albums. Brian Molko annonçait un live plutôt rock, et il n’a pas menti. Sa voix claire et perçante s’est mêlée sans complexe aux sons durs et électriques des instruments pour un résultat des plus réussis.

  Le Printemps ne fait que commencer

Répondant à deux rappels, Placebo n’a pas laissé ses fans sur la frustration d’une fin de concert qui arrive toujours trop tôt. Le groupe a véritablement modifié notre perception du live rock et a placé la barre très haute dès ce début de festival. Avant de quitter définitivement la scène sur Pure morning, Brian Molko a encouragé la salle à applaudir la performance des Sneaker Pimps. Il a également incité son public à profiter pleinement du festival en allant voir d’autres groupes comme, entre autres, Muse. "Ne nous décevez pas" furent ses dernières paroles et l’on peut dire que Placebo ne nous a pas déçus...

Carole Menier.